Portafolio - Sini Lejon
LE PETIT NICOLAS Chapitre 9 : Les carnets
Cet après-midi, à l’école, on n’a pas rigolé, parce que le directeur est venu en classe nous distribuer les carnets. Il n’avait pas l’air content, le directeur, quand il est entré avec nos carnets sous le bras. «Je suis dans l’enseignement depuis des années, il a dit, le directeur, et je n’ai jamais vu une classe aussi dissipée. Les observations portées sur vos carnets par votre maîtresse en font foi. Je vais commencer à distribuer les carnets. » Et Clotaire s’est mis à pleurer. Clotaire c’est le dernier de la classe et tous les mois, dans son carnet, la maîtresse écrit des tas de choses et le papa et la maman de Clotaire ne sont pas contents et le privent de dessert et de télévision. Ils sont tellement habitués, m’a raconté Clotaire, qu’une fois par mois, sa maman ne fait pas de dessert et son papa va voir la télévision chez des voisins.
Sur mon carnet à moi il y avait : «Élève turbulent, souvent distrait. Pourrait faire mieux. » Eudes avait : « Elève dissipé. Se bat avec ses camarades. Pourrait faire mieux. » Pour Rufus, c’était : «Persiste à jouer en classe avec un sifflet à roulette, maintes fois confisqué. Pourrait faire mieux. » Le seul qui ne pouvait pas faire mieux, c’était Agnan. Agnan, c’est le premier de la classe et le chouchou de la maîtresse. Le directeur nous a lu le carnet d’Agnan : « Elève appliqué, intelligent. Arrivera. » Le directeur nous a dit qu’on devait suivre l’exemple d’Agnan, que nous étions des petits vauriens, que nous finirions au bagne et que ça ferait sûrement beaucoup de peine à nos papas et à nosmamans qui devaient avoir d’autres projets pour nous. Et puis il est parti.petitnicolas9
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Laura Gutiérrez Díaz - Portafolio - Va Va Vis
Jianna Walker - Portafolio 2018-2019
LE PETIT NICOLAS
Chapitre 6: « Rex »
En sortant de l’école, j’ai suivi un petit chien. Il avait l’air perdu, le petit chien, il était tout seul et ça m’a fait beaucoup de peine. J’ai pensé que le petit chien serait content de trouver un ami et j’ai eu du mal à le rattraper. Comme le petit chien n’avait pas l’air d’avoir tellement envie de venir avec moi, il devait se méfier, je lui ai offert le moitié de mon petit pain au chocolat et le petit chien a mangé le petit pain au chocolat et il s’est mis à remuer la queue dans tous les sens et moi je l’ai appelé Rex, comme dans un film policier que j’avais vu jeudi dernier.
Après le petit pain, que Rex a mangé presque aussi vite que l’aurait fait Alceste, un copain qui mange tout le temps, Rex m’a suivi tout content. J’ai pensé que ce serait une bonne surprise pour papa et pour maman quand j’arriverais avec Rex à la maison. Et puis, j’apprendrais à Rex à faire des tours, il garderait la maison, et aussi, il m’aiderait à retrouver des bandits, comme dans le film de jeudi dernier.
Eh bien, je suis sûr que vous ne me croirez pas, quand je suis arrivé à la maison, maman n’a pas été tellement contente de voir Rex, elle n’a pas été contente du tout. Il faut dire que c’est un peu de la faute de Rex. Nous sommes entrés dans le salon et maman est arrivée, elle m’a embrassé, m’a demandé si tout s’était bien passé à l’école, si je n’avais pas fait de bêtises et puis elle a vu Rex et elle s’est mise à crier « Oú as-tu trouvé cet animal ? » Moi, j’ai commencé à expliquer que c’était un pauvre petit chien perdu qui m’aiderait à arrêter des tas de bandits, mais Rex, au lieu de se tenir tranquille, a sauté sur un fauteuil et il a commencé à mordre dans le coussin. Et c’était le fauteuil où papa n’a pas le droit de s’asseoir, sauf s’il y a des invités.
Maman a continué à crier, elle m’a dit qu’elle m’avait défendu de ramener des bêtes à la maison (c’est vrai, maman me l’a défendu la fois où j’ai ramené une souris), que c’était dangereux, que ce chien pouvait être enragé, qu’il allait nous mordre tous et qu’on allait tous devenir enragés et qu’elle allait chercher un balai pour mettre cet animal dehors et qu’elle me donnait une minute pour sortir ce chien de la maison.
J’ai eu du mal à décider Rex à lâcher le coussin du fauteuil, et encore, il en a gardé un bout dans les dents, je ne comprends pas qu’il aime ça, Rex. Et puis, je suis sorti dans le jardin, avec Rex dans les bras. J’avais bien envie de pleurer. Alors, c’est ce que j’ai fait. Je ne sais pas si Rex était triste aussi, il était trop occupé à cracher des petits bouts de laine du coussin.
Papa est arrivé et il nous a trouvés tous les deux, assis devant la porte, moi en train de pleurer, Rex en train de cracher. « Eh bien, il a dit papa, qu’est-ce qui se passe ici ? » Alors moi j’ai expliqué à papa que maman ne voulait pas de Rex et Rex c’était mon ami et j’étais le seul ami de Rex et il m’aiderait à retrouver des tas de bandits et il ferait des tours que je lui apprendrais et que j’étais bien malheureux et je me suis remis à pleurer un coup pendant que Rex se grattait un oreille avec la patte de derrière et c’est drôlement difficile à faire, on a essayé une fois à l’école et le seul qui y réussissait c’était Maixent qui a des jambes très longues.
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Transcription phonétique
Audios des activités CEX Octobre et Novembre Pilar López Secades
Portafolios audio Pilar López Secades
Fragment du chanson "Je l'aime à mourir- Francis Cabrel"
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits, je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qu'il vous plaira
Elle n'a qu'à ouvrir l'espace de ses bras pour tout reconstruire
Tout reconstruire, je l'aime à mourir
Elle a fait de ma vie des cocottes en papier, des éclats de rire
Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel
Et nous les traversons à chaque fois qu'elle ne veut pas dormir
Ne veut pas dormir, je l'aime à mourir
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi
Elle danse au milieu des forêts qu'elle dessine, je l'aime à mourir
Elle porte des rubans qu'elle laisse s'envoler
Elle me chante souvent que j'ai tort d'essayer de les retenir
De les retenir, je l'aime à mourir.